miércoles, 18 de marzo de 2009

Alioune Badara Coulibaly


Saint–Louis


J’ai survolé Saint–Louis
Le jour,
J’ai survolé Saint-Louis
La nuit
Nulle part je n’ai rencontré
Les génies qui faisaient
Sa légende
Nulle part je n’ai senti
La présence des génies protecteurs.
Par l’insouciance des habitants
N’ont-ils pas quitté
Leurs demeures invisibles
Pour la forêt sacrée comme refuge ?
J’ai survolé Saint-Louis le jour,
J’ai survolé Saint-Louis la nuit,
Je n’ai rencontré nulle part les Génies
Qui faisaient sa légende.
Je n’ai senti nulle part la présence
Des Génies protecteurs.

Prière


J’ai connu les joies
Les plus douces, Seigneur.
J’ai connu les peines
Les plus amères, Seigneur.
J’ai survécu au train
De Guinguinéo,
Une veille de Noël
J’ai survécu au serpent
Venimeux de Gadiack
Un soir de randonnée.
Puis–je dormir ce soir,
Mon dieu, Dormir
D’un profond sommeil,
D’un sommeil infini,
Dans mon lit céleste ?

La danse


Ne me fais pas danser
La danse indansable.
Je ne puis danser
Cette danse : un pas
En avant,
Mon père meurt.
Un pas par derrière,
Ma mère meurt,
En dansant sur place
Je meurs.
Je ne puis danser
Cette danse,
Ne me fais pas danser
La danse indansable.

Le point final


Dieu donne–moi la force
D’écrire le dernier mot
De la dernière ligne.
Dieu donne–moi la force
D’écrire la dernière page
Du dernier manuscrit.
Mon Dieu ! Que ta grâce
Descende sur moi,
Que je porte le point final
Sur tout ce qui a précédé.

Sentimental


La mer s’est assombrie
Au passage des nuages
Comme l’épouse portant
Le deuil de sa vie.
Les vagues ont roulé rageusement
Comme l’homme privé d’amour
Au penchant de l’âge.

[Ces 5 premiers poèmes sont du livre: 'Un rayon de soleil']

Sénéfobougou.


Tu m'as tout donné!
Tu peuples ma vie comme un jardin
Fleuri d'oiseaux,
Je suis né pour te servir, Sénéfobougou!
Je suis né pour te chanter, Sénéfobougou!
Chanter ta gloire passée
Au son du djembé, du balani,
De la kora...
Chanter les promesses que portent
Tes enfants; clamer et déclamer les vertus
Que tu nous as enseignées.
Sénéfobougou de mes pères, c'est l'âge d'or
De mon enfance.
Quand je mourrai,je veux reposer
A l'aval de Sénéfobougou, je dormirai
Les poings fermés avec le parchemin
De l'élixir, pour l'éternité.
Sénéfobougou! Sénéfobougou! Sénéfobougou!
Pour que jamais tu ne tombes dans l'oubli.

Alioune Badara Coulibaly


Il est des Hommes


Il est des hommes dont le verbe est baume
Sur les coeurs endoloris quand nous frappe
Le destin pour délier nos langues.
Il est des Hommes dont le sourire rend le sourire
Aux malades, aux démunis, aux besogneux.
Il est des Hommes dont la fraternité nous rend
La vigueur de nos jeunes années.
Il est des Hommes dont le courage dans l'épreuve,
Le flegme dans le triomphe,
Raffermissent l'esprit et fortifient l'âme.
Il est des Hommes dont le regard est générosité,
Espérance, Foi et Amour, Partage et Solidarité.
Il est des Hommes qui ne peuvent être heureux
Lorsque d'autres souffrent.
O Hommes qui faites fuir le Malheur
Pour l'Espoir lustré,
Je ne vous nommerai pas et votre modestie
Ne sera pas entachée.
Il est des Hommes dont le verbe est baume
Sur les coeurs endoloris quand nous frappe
Le destin pour délier nos langues.
Il est des Hommes dont le sourire rend le sourire
A tous ceux qui souffrent dans le tumulte et le silence.
Alioune Badara Coulibaly


Quelques poèmes traduits en espgnol par un ami Alain Ndiaye.


Sénéfobugu!


Mi padre es uno de tus fundadores.
Sénéfobugu!
Es la tierra natal de mi madre
Sénéfobugu!
Es tambien la tierra que me ha alojado
En mi nacimiento
Con tanta generosidad y clemencia.
Tu 'Baobab' y tu tamarindo mitico
Han acunado mis suenos infantiles
Sénéfobugu!
O, admirable inocencia de la infancia.


Tierra natal


Sénéfobugu!
Tus arboles frutales: zapotillas, guayabos,
Naranjos, limoneros, cocoteros, granados,
Han saciado el nino gastronomo que fuiste
Sénéfobugu!
Jardin multiple con deliciosos frutos.
Cangrejos, carpas y gambas estaban
Las deliciosas de tu rio, de tus aguas
Que a menudo, durante la estacion
Mas lluviosa, inundaban las primeras
Casitas.
Sénéfobugu!
Reina mia de infancia
Te debo todo!
Sénéfobugu!


Es para ti


Es para ti
Que escribo estas palabras
Para decirte
Que jamas
Te olvidaré.
Las lagrimas de plata
Que han corrido
Sobre tus generosas mejilllas
Han corrido
En las mias en el alba.
El encanto de tu llanto
Ha agitado mi corazon.
Tu presencia ha siempre
Revercido el jardin.
Reina despertada en sollozos
No soy yo tu servidor?
Magnifico yo tu generosidad
Que emociona.
Leona adossada al baobab
De mis recuerdos
Tus ojos dulces confundan
Mis sentidos... acercate.

Biographie:
Alioune Badara Coulibaly


Président du Cercle des Poètes et Écrivains de Saint-Louis, Alioune Badara Coulibaly est membre de l’Union Internationale des Poètes Francophones. Poète et ancien directeur d’école, il a été révélé au public par son ami, le chantre de la Négritude, Léopold Sedar Seghor, avec qui il a entretenu une longue amitié faite d’échanges culturels fructueux. Alioune Badara Coulibaly est discret sur cette partie intime de son compagnonnage avec Seghor. Auteur de plusieurs recueils dont l’un est dédier au père de la nation, « Bon Anniversaire Sedar », 1996. Alioune a servi au Centre Culturel Français de Saint-Louis, il a été producteur d’émissions culturels à Dunya Saint-Louis de 1999 à 2004. Pédagogue averti, il a été successivement directeur d’école à François Salzman et Soukeyna Konaré, laissant derrière lui le souvenir d’un chef d’établissement compétent, au commerce facile.

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